A l’heure des bilans, replongeons-nous sur l’année boursière 2018 du CAC 40 et des bourses européennes, avant de nous lancer dans des prévisions sur l’année boursière 2019.
Le CAC 40 : annus horribilis
L’indice français CAC 40 (dividendes non réinvestis) accuse une baisse de 10,95% sur l’année civile pour atteindre 4730,69 points alors qu’il affichait un niveau à 5312,56 points à fin 2017. 2018 est la pire année boursière pour le CAC 40 depuis 2011. Rappelons-nous que le CAC 40 a dépassé pour la première fois depuis plus de 10 ans la barre des 5600 points au printemps, donnant raison aux investisseurs qui avaient suivi le fameux adage
« Sell In May And Go Away » (Vendez en mai et partez). L’indice CAC 40 s’est maintenu autour de 5300 points jusqu’à début octobre avant de plonger au cours du dernier trimestre. Il revient désormais à son niveau de décembre 2016.
Les bourses européennes : le plongeon
Après un exercice 2017 euphorique (+9,26%) et sans mouvement brusque sur les marchés, le retour de la volatilité, attendu, a bien eu lieu sur les bourses européennes.
Le DAX (30 plus importantes sociétés allemandes cotées à Francfort) se replie de 18,73% en 2018 et la zone euro subit également un net recul avec l’indice Euro Stoxx 50 clôturant à -14,34% sur l’année.
C’est bien l’ensemble des bourses européennes qui a pâti d’un environnement économique incertain.
2019, dans la continuité de 2018 ?
« L’épée de Damoclès est le risque géopolitique, car ça peut assez vite déraper partout ». Un risque illustré par la crise italienne et le flou persistant autour du Brexit.
Les économistes ne prévoient pas de ralentissement de cette volatilité des marchés en 2019. Une hausse étant même envisagée par certains experts. « En effet, les tensions commerciales, le resserrement des conditions financières à l’échelle mondiale et les craintes entourant la soutenabilité de la dette et la stabilité bancaire en Italie pèseront ».
Des secousses sont donc à prévoir et compliqueront la tâche des investisseurs. Il semble donc que l’Europe peut être confrontée à une année plutôt difficile en 2019. « Toutefois, il est encourageant de constater que les baisses des cours boursiers de 2018 ont déjà rétabli une prime de risque sur les actions, tant sur les marchés émergents que dans la zone euro, conséquence de la baisse considérable des valorisations ».
Les investisseurs vont débuter l’année 2019 comme à la fin 2018 : fébriles et inquiets de la volatilité.